Depuis quarante ans, des dizaines – voire des centaines – de technologies d’énergies renouvelables ont tenté leur chance : énergie des vagues, des courants, du bois, des algues, du sel, des gradients thermiques, de l’air comprimé… Toutes avaient une idée séduisante : exploiter une ressource naturelle abondante et gratuite pour produire une énergie propre.
Mais aujourd’hui, le constat est clair : aucune n’a résisté à la montée inexorable du solaire photovoltaïque (PV).
Une effervescence technologique
Dans les années 80-2000, le champ des possibles semblait infini :
Des hydroliennes pour exploiter les courants marins,
Des centrales solaires thermodynamiques avec miroirs et sels fondus,
Des tours solaires de 1 km de haut censées concentrer la chaleur,
Des panneaux organiques ou à colorants sensibles,
Des biocarburants de troisième génération à base d’algues,
Des ballons gonflés captant les vents d’altitude…
👉 Toutes ces pistes ont existé. Certaines fonctionnaient en laboratoire, d’autres en démonstrateur.
Le rouleau compresseur du photovoltaïque
Mais pendant que ces technologies cherchaient à se stabiliser, une autre faisait son chemin, discrète mais efficace : le photovoltaïque.
Son coût a chuté de 90 % en 15 ans, grâce à la production de masse et à l’effet d’échelle.
Sa simplicité d’installation (quelques panneaux, un onduleur, et ça marche) a fait exploser son adoption.
Sa fiabilité (peu de pièces mobiles, 25 ans de garantie) a rassuré les investisseurs et les particuliers.
👉 Résultat : le PV est devenu l’énergie la moins chère de l’histoire dans la majorité des pays.
Pourquoi les autres n’ont pas suivi
Complexité technique : beaucoup d’ENR alternatives avaient des systèmes fragiles, sensibles à la corrosion, au sel, à l’usure mécanique.
Coût de maintenance : les hydroliennes et houlomoteurs, par exemple, souffrent de coûts d’entretien prohibitifs.
Absence d’effet d’échelle : sans marché de masse, les prix n’ont jamais baissé au même rythme que le PV.
Compétitivité impossible : quand le solaire est passé sous 30 €/MWh, les autres filières n’ont simplement plus eu d’espace économique.
Le paysage aujourd’hui
Le photovoltaïque domine, associé à l’éolien.
Les hydroélectricités (grande et petite) restent en place car elles sont historiques et pilotables.
Les autres ENR (vagues, courants, solaire thermique, biocarburants algaux, etc.) survivent à petite échelle, souvent en R&D, mais sans perspectives de percée mondiale.
Conclusion : le PV, l’indétrônable
Des centaines de technologies ont essayé, certaines avec beaucoup de passion et de financements.
Mais l’histoire est brutale : le photovoltaïque est devenu si bon marché, si fiable, et si simple à déployer qu’il est désormais impossible de le déloger.
👉 Dans la grande bataille des ENR, le solaire PV a écrasé la concurrence.
Il n’est pas parfait (intermittence, besoin de stockage), mais il est devenu le pilier incontournable de la transition énergétique.